CIA :: Comité International d'Auschwitz

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22.06.2019

Au sujet de l’évolution actuelle de l’extrémisme de droite en Allemagne

 
 
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Les survivants de l’Holocauste réagissent avec une profonde inquiétude et un grand malaise aux nouvelles en provenance d’Allemagne et se demandent si, eu égard à la trop somnolente confiance en soi dans les sphères politique et sociétale, la progression massive du potentiel de haine et de violence prônées par la droite n’a pas été bien trop longtemps minimisée et sous-estimée.

À ce propos, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, lors d’un séjour au Mémorial d’Auschwitz, a souligné ce qui suit :

« Toutes les institutions étatiques, depuis la Direction de la sécurité du territoire (« Verfassungsschutz ») jusqu’à la police, se doivent désormais de publier leurs conclusions internes et externes sur les groupes et personnes d’extrême droite qui ont, depuis longtemps, abandonné la démocratie et ses représentants au profit de phantasmes de violence sur la destruction de la démocratie.

Les survivants de l’Holocauste subissent cette violence depuis longtemps, entre autres en raison de la rudesse du ton sur Internet en Europe, qui bien souvent s’accompagne d’insultes, de menaces et d’actes de violence antisémites. Le monde juif européen est depuis longtemps au centre de cette haine qui, désormais, se traduit également plus souvent par des victimes parmi les hommes politiques – tel Walter Lübke.

En ces jours, cette haine et le danger d’extrême droite en Allemagne ont véritablement acquis une nouvelle qualité, pour autant les survivants d’Auschwitz comptent toujours sur une fiabilité et une stabilité démocratiques de ce pays. De la même façon qu’il s’agit désormais, pour toutes les forces démocratiques, de ne pas dégager le parti d’extrême droite AfD (« Alternative für Deutschland », Alternative pour l’Allemagne) de sa responsabilité dans le processus d’agression en Allemagne, il est évident que les survivants attendent désormais de tous les citoyens allemands un soutien à la « fermeté de la démocratie » (« Biss der Demokratie ») annoncée par le ministre de l’Intérieur, fermeté qui manifestement leur a fait défaut depuis trop longtemps. »