Précisément avant l’ouverture du sommet de l’UE aujourd’hui, les survivants d’Auschwitz au sein du Comité international d’Auschwitz en appellent aux chefs d’État et de gouvernement européens pour que, dans la question du traitement des réfugiés, ils se remémorent les valeurs de l’Europe qui, après Auschwitz et les horreurs de la guerre, ont conduit les peuples jadis ennemis à une communauté, en grande partie, sans haine ni agressivité.

Le fait qu’aujourd’hui, en de nombreux endroits en Europe, la misère des réfugiés et la peur face aux réfugiés soient instrumentalisées par des démagogues de droite afin de créer à nouveau une atmosphère sociale de haine et de persécution des minorités, rappelle aux survivants d’Auschwitz leurs propres expériences douloureuses et leur est tout à fait insupportable.

À ce sujet, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné, lors d’un séjour au Mémorial d’Auschwitz, ce qui suit :

« Le cynisme minable du ministre de l‘intérieur italien et les agressions, désormais connues, de l’administration hongroise contre les réfugiés sont une honte pour ces pays et retombent sur toute l’Europe. Voilà pourquoi les survivants d’Auschwitz demandent aux chefs d’État et de gouvernement européens d’apporter leur soutien, lors du sommet d’aujourd’hui, aux nombreux citoyens européens qui ne veulent pas que l’Europe soit jetée en pâture aux chiens qui veulent exercer une surveillance, dès aujourd’hui, dans les camps de réfugiés et aux barrières frontalières de l’Europe. »