Les survivants de l’Holocauste au sein du Comité international d’Auschwitz remercient expressément le président de la République fédérale Steinmeier et la chancelière Merkel pour leur solidarité constante et actuelle au vu de l’antisémitisme croissant qui menace de nombreuses sociétés européennes. Concernant cette question existentielle pour les survivants, l’attention de ces derniers se porte toujours, en premier lieu, vers l’Allemagne. Eu égard à la perception de l’antisémitisme et à la lutte contre celui-ci, les survivants veulent pouvoir continuer à se fier à la politique en Allemagne. Les sociétés européennes se sont beaucoup trop habituées à l’agression à l’égard des citoyens juifs et à la menace des institutions juives, jusque dans les jardins d’enfants.

À ce propos, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné à Berlin ce qui suit :

« Si ce week-end en Europe, lors de la marche d’Al-Quds, les antisémites et les islamistes devaient pouvoir porter à nouveau, dans la rue, leur haine envers les Juifs et l’État d’Israël, cela serait ressenti par les survivants d’Auschwitz non seulement comme une menace persistante mais également comme un recul de l’État qui n’aura pas tenté d’interdire ces manifestations. Il est d’autant plus important que l’on voie clairement, précisément aujourd’hui, quelle solidarité le reste de la société manifeste envers ses membres juifs et si, enfin, cette société a bien saisi que la menace antisémite ne représente pas seulement un danger pour les citoyens juifs mais également pour l’ensemble de la société démocratique. »