CIA :: Comité International d'Auschwitz

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23.07.2019

Le dernier survivant du premier transport de prisonniers à Auschwitz est décédé à Varsovie : au sujet du décès du vice-président polonais du Comité international d’Auschwitz, Kazimierz Albin

 
 
Kazimierz Albin © Boris Buchholz

Kazimierz Albin © Boris Buchholz

 

 

 

Les survivants d’Auschwitz dans le monde entier font leurs adieux à leur ami et frère, au survivant polonais d’Auschwitz, Kazimierz Albin, décédé hier à l’âge de 96 ans, à Varsovie.

Kazimierz Albin fit partie du premier transport de prisonniers qui arriva à Auschwitz en juin 1940. Albin avait 17 ans lorsqu’il obtint, en raison de son appartenance au premier transport de prisonniers à Auschwitz, le numéro matricule 118 à la place de son nom. Dès le premier instant de sa détention, il s’efforça de ne pas se laisser dominer par la peur ni la haine mais d’améliorer son propre sort et celui de ses codétenus.

Lors de son travail dans l’une des cuisines SS, il parvint maintes fois à sauver la vie de codétenus grâce à la nourriture organisée clandestinement. En février 1943, il décida de s’évader avec un codétenu d’Auschwitz afin d’informer le monde de l’enfer du camp. À Cracovie, il rejoignit la résistance de l’Armée de l’intérieur polonaise et combattit pour la libération de sa patrie et des camps de concentration. À la suite de son évasion, son frère qui était également prisonnier à Auschwitz fut torturé. Sa mère en tant que « coresponsable familiale » (« Sippenhäftling ») fut déportée à Auschwitz et par la suite au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück.

Au sujet du décès de Kazimierz Albin, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné à Berlin ce qui suit :

« Dans l’étape suivante de sa vie, Kazimierz Albin considéra que son devoir et sa tâche majeurs étaient d’informer sur Auschwitz et ses codétenus assassinés. Il écrivit des livres, fit des récits, voyagea et dialogua avec des jeunes dans de nombreux pays de cette terre. Il attachait une importance particulière à être entendu en Allemagne. Ses récits étaient objectifs et fondés sur des faits. Son visage était un visage tourné vers la vie et les jeunes, même lorsqu’il parlait des monstruosités qu’il avait vues de ses propres yeux et éprouvées dans sa propre chair. La haine n’était pas sa cause, ni dans le camp lui-même ni après sa détention. Il mettait tout son espoir dans la capacité d’apprentissage des jeunes et leur joie de vivre. Kazimierz Albin, qui ne perdit jamais de vue ses souvenirs et ses espoirs, était un patriote polonais, un européen convaincu et un bâtisseur de ponts entre Polonais et Allemands. »