Dans les affaires du procès d’Auschwitz contre l’ancien garde SS, Hubert Zafke, le tribunal régional à Neubrandenburg poursuit sa conduite partiale de la procédure, favorable dès le début au prévenu, et annonce désormais – sans en avoir informé au préalable le ministère public ni les parties civiles – qu’une expertise médicale, enfin fournie après cinq mois, attestera la démence partielle du prévenu et par conséquent l’incapacité à assurer une telle procédure.

À ce propos, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, lors d’un séjour au Mémorial d’Auschwitz, a souligné ce qui suit :

« Avec une quasi mentalité de croisade obstinée, le tribunal régional de Neubrandenburg était soucieux, dès le début, de freiner cette procédure et de la rendre impossible. Reconnaître les intérêts et la mémoire des survivants d’Auschwitz, montrer de la sensibilité et de la franchise également envers les survivants, ce tribunal n’en avait ni la volonté ni la capacité. Et ainsi agissait-il et agit-il, dans sa résistance choquante vis-à-vis du travail juridique de mémoire sur les crimes d’Auschwitz, comme un sombre vestige de la juridiction allemande des années 50. »