Depuis une semaine, des apprentis de la société Volkswagen AG de Wolfsburg, d’Emden et d’Osnabrück, conjointement avec des élèves polonais d’écoles professionnelles de Bielsko Biala, participent à un projet de Mémorial du Comité international d’Auschwitz, au sein du Mémorial d’Auschwitz dans lequel les jeunes s’engagent à réaliser des travaux de préservation dans l’ancien camp de concentration et d’extermination afin de conserver les traces des personnes juives assassinées dans ce camp.

Aujourd’hui, les jeunes Allemands et Polonais participeront, dans la ville d’Oswiecim/Auschwitz, à la commémoration officielle à l’occasion du 80e anniversaire de l’invasion de la Pologne et déposeront une « couronne de fleurs germano-polonaise » lors de la cérémonie officielle célébrée par le maire et la population.

À ce propos, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, qui encadre le groupe, a souligné ce qui suit :

« La ville d’Oswiecim et ses habitants ont terriblement souffert dans cette guerre. Outre la souffrance générale que la guerre déclenchée par les Allemands causa à la Pologne, vint s’ajouter à Oswiecim le fait que l’on chassa de nombreux citoyens polonais pour faire place au camp de concentration en construction et ce, en emprisonnant cruellement, en premier lieu, des Polonais qui voulaient s’engager dans la résistance contre les nazis. Les citoyens juifs de la ville furent tués par la suite dans les chambres à gaz du camp construit. Jusqu’à aujourd’hui, chaque citoyen à Oswiecim est confronté quotidiennement, devant sa propre porte, au passé et au vécu des familles, en raison de l’existence du Mémorial d’Auschwitz-Birkenau qui reçoit annuellement plus de deux millions de visiteurs venus du monde entier. »

Ines Doberanzke-Milnikel de la société Volkswagen AG, en sa qualité de responsable du projet du Mémorial, a souligné ce qui suit :

« Au cours des jours précédents, les jeunes ont procédé à de très nombreux échanges sur le vécu du 1er septembre et sur la souffrance et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale au sein de leurs familles. Grâce aux récits des histoires familiales, les Allemands ont compris leurs collègues polonaises et polonais ; ils ont compris avec quelle portée et quelle puissance destructrice les Allemands avaient conçu cette guerre eu égard à la nation polonaise et de quelle terrible manière cette guerre s’était immiscée dans chaque famille en Pologne. Mais les Allemands également ont raconté aux jeunes Polonais le vécu de leurs familles et les tristesses et pertes dues à cette guerre. »

Et Christoph Heubner a ajouté ceci :

« C’est précisément pourquoi il était si important pour les jeunes Allemands et Polonais de commémorer en ce jour, conjointement avec les citoyens de la ville d’Oswiecim, les morts et les atrocités de cette guerre et de s’engager pour l’amitié entre Allemands et Polonais en Europe. « Nous voulons faire mieux » a été la parole toujours reprise par les jeunes, parole qu’ils prennent très au sérieux grâce à leurs expériences communes au sein du Mémorial. »