CIA :: Comité International d'Auschwitz

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Du 5 au 8 septembre 2012 | Oswiecim, Pologne

Assemblée générale du Comité international d‘Auschwitz

Après le dépôt de gerbes à Birkenau°: des survivants et de jeunes Allemands et Polonais se souviennent.
Après le dépôt de gerbes à Birkenau°: des survivants et de jeunes Allemands et Polonais se souviennent. 
 

Rapport de la 14iéme assemblée générale du CIA

«C’est pourquoi les démocraties européennes doivent également s’attaquer vaillamment aux ennemis de la démocratie et combattre les partis fascistes. »

 

Du 5 au 8 septembre 2012, des survivants du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz/Birkenau, originaires de onze pays, se sont réunis à Oswiecim/Auschwitz pour tenir la quatorzième assemblée générale du Comité international d’Auschwitz.

Le Comité a été créé en 1952 à Oswiecim/Auschwitz.

Dans leur discours de bienvenue, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le président du Parlement européen, Martin Schulz, et les présidents de la Pologne et de l’Allemagne, Komorowski et Gauk, entre autres, ont remercié les survivants pour leur engagement depuis des décennies dans la lutte contre l’antisémitisme, l’extrémisme de droite et contre l’exclusion et la persécution des Sinti et Roms en Europe. Ils ont rendu un hommage particulier au travail pédagogique des survivants effectué lors de rencontres avec des jeunes et à leur encouragement continu à la défense des droits de l’Homme ainsi qu’au soutien des démocraties. Dans l’exercice de cette tâche, les survivants et les fondations créées par ces derniers continuent à se sentir étroitement liés aux Nations Unies.

Pour les survivants des camps d’Auschwitz et de Birkenau, l’importance et la préservation du lieu authentique, le Mémorial d’Auschwitz-Birkenau, constituent le défi majeur. En tant que cimetière, lieu du crime et monument pour l’avenir de l’humanité, le Mémorial est d’une importance capitale. Les survivants remercient la direction et toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs du Mémorial pour leur engagement et leur dur travail pour la préservation des lieux authentiques dans lesquels eux, les survivants et leur famille, ont souffert ou ont été assassinés. Ils insistent également sur leur droit légitime à participer au futur travail et à l’aménagement concernant le Mémorial, notamment à Birkenau. Ils souhaitent réussir à se faire entendre et respecter dans ce dialogue, davantage que cela ne l’a été jusqu’à présent, par le biais de leurs organisations nationales et dans le cadre du Comité international d’Auschwitz.

Ces propos valent également pour les propositions élaborées en France concernant l’aménagement de la mémoire de l’assassinat des Juifs européens à Birkenau.

Les survivants d’Auschwitz se montrent préoccupés par la situation personnelle et financière de nombreux autres mémoriaux en Europe rappelant les crimes commis par le régime national-socialiste allemand.

Dans ce contexte, l’Allemagne a d’autre part une obligation particulière, celle d’apporter un soutien au travail de ces organes. Mais les institutions européennes également sont invitées à intervenir pour fournir une aide dans ce domaine.

Dans ce contexte, nous saluons le travail accompli en commun avec l’institut tchèque ESLI et l’Association fédérale pour le conseil aux personnes poursuivies par le régime nazi (Bundesverband der Beratung für NS-Verfolgte) visant à attirer l’attention sur la situation des mémoriaux par le biais d’un sondage au niveau européen.

Le Comité international d’Auschwitz rappelle expressément la Déclaration de Terezin, adoptée en juin 2009, et la nécessité soulignée par cette dernière d’apporter à tous les survivants de l’Holocauste et à toutes les victimes du régime nazi un soutien se traduisant par une aide sociale. Nous saluons l’intention de l’Institut ESLI de préparer une conférence intergouvernementale à ce sujet, à Bruxelles. Nous demandons à tous les gouvernements nationaux ayant adopté la Déclaration de Terezin de renforcer l’aide sociale aux survivants.

C’est avec beaucoup d’inquiétude que les survivants d’Auschwitz suivent la situation actuelle des Sinti et Roms en Europe. Préoccupée par l’exclusion, la persécution et la menace, l’Europe a omis, dans de nombreux pays, d’accepter les Sinti et Roms comme des citoyens jouissant de droits égaux et de les protéger. Nous nous sentons profondément liés aux Sinti et Roms qui ont subi à Auschwitz le même sort que les Juifs.

Le même discours vaut pour le développement d’un antisémitisme latent ravivé en permanence au sein des sociétés européennes. Les menaces exercées sur des personnes juives ainsi que sur leurs enfants sont quotidiennes. Cela nous affecte et nous révolte.

Nous sommes affectés de constater également que le mépris et la haine de jeunes musulmans européens envers les Juifs, également envers les survivants de l’Holocauste, se traduisent de plus en plus, entre temps, par des agressions contre les personnes dans les rues des villes.
Cette constatation n’a rien à voir avec une stigmatisation, elle décrit un fait auquel les sociétés européennes doivent réagir.

Pour nous, les survivants des camps de concentration allemands, l’Europe, les Nations Unies constituent un grand projet. Toutes deux sont une tentative permanente pour trouver des réponses aux horreurs de la Deuxième Guerre mondiale et aux crimes allemands perpétués pendant les années de l’Holocauste.

Nous espérons que le projet Europe ne sera pas étouffé par la misère financière et ne perdra pas sa vision de la liberté commune et de la dignité humaine pour tous.

C’est pourquoi les démocraties européennes doivent également s’attaquer vaillamment aux ennemis de la démocratie et combattre les partis fascistes.

Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement allemand pour une coopération fructueuse mais également critique. Nous sommes avant tout reconnaissants pour le droit d’hospitalité et l’aide financière que notre Comité reçoit en Allemagne.

Nos remerciements s'adressent également au ministère allemand des Affaires étrangères dont l'aide financière a permis la tenue de l'assemblée générale du CIA.

signet AA
Logo Ministère des Affaires étrangères 

Discours de bienvenue

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies

Joachim Gauck, président de la République fédérale d‘Allemagne

Joachim Gauck, président de la République fédérale d‘Allemagne

Martin Schulz, président du parlement de l‘UE

Martin Schulz, président du parlement de l‘UE

 

 

 

Rapports de presse sur l’assemblée générale

« La montée de la peur et de l’amertume »

Le quotidien allemand « Frankfurter Allgemeine Zeitung » a, de même que stern.de, ORF et « Hamburger Abendblatt », fait un compte rendu de l’assemblée générale. Vous trouverez ces articles dans la revue de presse (allemand).

D’autres articles ont paru, entre autres, dans les médias suivants°: Financial Times Deutschland, Augsburger Allgemeine, Abendzeitung München, Focus, Giessener Allgemeine, Stuttgarter Zeitung, Hannoversche Allgemeine, Weser Kurier, Neue Presse, Kieler Nachrichten, Ruhr Nachrichten, Märkische Oderzeitung, Halterner Zeitung, Emsdettener Volkszeitung.

 

 

 

Impressions photographiques de l’assemblée générale

Commémorer le passé et y puiser des forces

Le président du CIA, Roman Kent, fait lecture du discours de bienvenue du secrétaire général des NU, Ban Ki-moon.
Le président du CIA, Roman Kent, fait lecture du discours de bienvenue du secrétaire général des NU, Ban Ki-moon.
 
Commémoration des participants à l’assemblée générale à Auschwitz-Birkenau.
Commémoration des participants à l’assemblée générale à Auschwitz-Birkenau.
 
Dépôt de gerbes à Auschwitz-Birkenau conjointement avec des apprentis de la société Volkswagen Coaching GmbH et des élèves polonais d’écoles techniques.
Dépôt de gerbes à Auschwitz-Birkenau conjointement avec des apprentis de la société Volkswagen Coaching GmbH et des élèves polonais d’écoles techniques.
 
Avant le dépôt de gerbes au camp principal, Auschwitz I.
Avant le dépôt de gerbes au camp principal, Auschwitz I.
 
Les survivants d’Auschwitz, Eva Fahidi et Erszebet Szemes de Budapest, avant le dépôt de gerbes à Birkenau.
Les survivants d’Auschwitz, Eva Fahidi et Erszebet Szemes de Budapest, avant le dépôt de gerbes à Birkenau.
 
Après le dépôt de gerbes à Birkenau: des survivants et des jeunes Allemands et Polonais commémorent le passé.
Après le dépôt de gerbes à Birkenau: des survivants et des jeunes Allemands et Polonais commémorent le passé.