Dans son « Cycle-Birkenau », Richter a utilisé comme modèles quatre photos en noir et blanc, sorties clandestinement du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, qu’un prisonnier avait prises en secret. Photo : imago/Robert Michael
Au sujet du 90e anniversaire du peintre Gerhard Richter, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné à Berlin ce qui suit :
« Les survivants d’Auschwitz saluent et remercient Gerhard Richter, à l’occasion de son 90e anniversaire, pour son œuvre et le monde qu’il a créé grâce à sa confrontation courageuse et clairvoyante avec ses souvenirs, perceptions et sentiments. Les survivants sont particulièrement touchés par ses tableaux de Birkenau qui seront, pour toujours, visibles sur le mur de l’Histoire. Par le biais de ces photos, Richter rend également hommage au courage de ces prisonniers du Sonderkommando qui réussirent à photographier en secret l’assassinat et la crémation des familles juives. C’est pourquoi les survivants ressentent ces tableaux de Gerhard Richter comme signe de son empathie envers eux et toutes les personnes assassinées à Auschwitz mais les considèrent également comme étant la preuve que le débat culturel sur ce qui s’est passé à Auschwitz ne se tarira pas.
Les survivants d’Auschwitz voient un geste durable dans le fait que Gerhard Richter ait cédé une édition de son cycle-Birkenau au Comité international d’Auschwitz et que pour ces tableaux un hall d’exposition soit créé sur le terrain du Centre international de rencontre pour la jeunesse à Oswiecim/Auschwitz – à quatre kilomètres de Birkenau, lieu dans lequel les tableaux du peintre ont leur origine. »