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Communiqué de presse du Comité international d'Auschwitz

22.08.2022

Commémoration des pogroms à Lichtenhagen en août 1992

 
 
26 août 1992 : pogroms à Rostock Lichtenhagen, la police intervient. Photo : Imago/Rex Schober

26 août 1992 : pogroms à Rostock Lichtenhagen, la police intervient. Photo : Imago/Rex Schober

 

 

 

À propos des pogroms à Lichtenhagen (Allemagne) en août 1992 et de leur commémoration cette année, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, lors d’un séjour à Werdau/Zwickau, a souligné ce qui suit :

« En août 1992, les survivants de l’Holocauste ont suivi les images et les récits de Lichtenhagen avec effroi et compassion pour les personnes harcelées. Jusqu’à ce jour, les journées d’août 1992 et les pogroms à Rostock-Lichtenhagen sont considérés comme le début d’une ère nouvelle par les survivants de l’Holocauste :

la haine, l’exclusion, la persécution, le feu et finalement l’assassinat auxquels les survivants et leur famille ont été confrontés entre 1933 et 1945 dans leurs villes natales allemandes, tout cela a semblé être encore bien présent dans l’équipement de base de l’Allemagne et a pu se déchaîner sous forme de haine meurtrière ayant un air de fête populaire et contre toute minorité pourchassée dans la rue. En ce sens, les journées à Lichtenhagen marquent la perte de confiance profonde de « l’étranger » en son voisin qui, un de ces jours, lui montrera à lui, « l’étranger », son vrai visage et le pourchassera dans la rue. Mais ces journées marquent également la perte de confiance profonde dans l’ordre étatique et policier qui, en raison de son attachement démocratique évident, se doit de protéger les étrangers dans notre pays contre la haine de minorités agressives, désinhibées et fascisantes. Précisément au vu de la réflexion sociétale actuelle à laquelle nous sommes confrontés en Allemagne concernant l’évolution de l’extrémisme de droite, la haine envers les minorités et l’antisémitisme, se pose à chacun d’entre nous, à l’occasion de la commémoration à Lichtenhagen, la question majeure suivante :

Qu’aurais-tu fait à Lichtenhagen ? Après tous les débats politiques, toutes les instructions et célébrations en Allemagne de l’Est et de l’Ouest concernant les questions collectives sur le comportement de chaque individu pendant l’ère nazie, la question suivante figure au sommet de la liste : Qu’aurions-nous fait à Lichtenhagen ? Que faisons-nous aujourd’hui ? »

 
 
 

Pour toute question, veuillez vous adresser à :


Christoph Heubner

vice-président du
Comité international d'Auschwitz
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