Les témoignages qu’ont recueillis les délégués des deuxième et troisième générations auprès des survivants des camps de concentration nazis ne représentent pas seulement la Mémoire de la déportation et la sauvegarde des lieux de leur tragique expérience. Ils sont aussi un ardent et pressant appel à renoncer à toutes les guerres et à oeuvrer en faveur d’un avenir à l’enseigne de l’humanisme et de la solidarité entre les peuples.
Au siècle dernier, l'Espagne, l’Italie et l’Allemagne furent le théâtre de dictatures qui outre l’abolition des droits humains, les discriminations racistes et les persécutions pour délits d’opinion, ont entraîné l’Europe tout entière dans une guerre dévastatrice.
Les conséquences de ce conflit auraient dû servir de leçons aux générations futures. Mais au lieu de cela, l’on assiste depuis quelques années à des évènements qui interrogent l’Europe entière et qui doivent être fermement condamnés.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a plus d’un an, a causé des milliers de morts, la déportation d’enfants ukrainiens, la dévastation et la destruction de villes et de villages entiers, et provoqué l’exode de millions de réfugiés. Face à la guerre, la faim et les bombes, personnes âgées, femmes et enfants ont cherché refuge dans tous les pays d’Europe.
Dans le même temps, nous continuons d’assister à la tragédie d’autres réfugiés qui, depuis les côtes africaines, cherchent à joindre l’Europe, fuyant les guerres, la famine et les catastrophes climatiques.
Des milliers d’Africains, de Syriens et d’Afghans ont ainsi été engloutis en Méditerranée, après avoir vécu l’horreur des camps libyens et tunisiens.
Face à de telles tragédies, certains pays européens ont choisi, dans un évident mouvement raciste, de se fermer aux étrangers. Au-delà de ces refoulements, certains pays, comme la Pologne et la Hongrie, n’ont pas seulement nier, progressivement et systématiquement, les droits ethniques, sexuels ou religieux - droits humains reconnus et considérés comme universels dans les démocraties modernes-, mais s’en sont pris également à la liberté d’information.
Les délégués italiens auprès des Comités internationaux déplorent vivement ces événements et demandent que soit entendus et observés les témoignages des survivants des camps nazis. Qu’ils soient pour nous tous une mise en garde.
Nous continuerons de faire entendre leurs voix dans tous les forums nationaux et européens.
15 juin 2023
la dichiarazione in italiano