C’est avec nostalgie et une grande gratitude que les survivants d’Auschwitz du monde entier font leurs adieux à la survivante d’Auschwitz, Juive française, Marceline Loridan-Ivens, qui fut déportée à Auschwitz avec son père en 1943, à l’âge de 15 ans, et qui s’appelait alors Marceline Rosenfeld. En janvier 1945, elle survécut également à la marche de la mort vers Bergen-Belsen. En mai 1945, à l’âge de 17 ans, elle fut libérée du ghetto de Theresienstadt. Après son retour en France, elle commença son travail de cinéaste, notamment en tant qu’assistante dans le domaine des documentaires. Plus tard, elle épousera le réalisateur Joris Ivens.

Au sujet de la mort de Marceline Loridan-Ivens, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné, lors d’un séjour au Mémorial d’Auschwitz, ce qui suit :

« Marceline Loridan-Ivens était animée du désir de reproduire dans son travail de cinéaste le monde des hommes avec toutes ses fractures, ses dangers et beautés et de transporter toutes ces images dans le cœur et la raison des spectateurs. En 2002, elle a osé refaire le chemin de sa propre histoire. C’est sur le site du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau que son film « Birkenau et Rosenfeld », dans lequel elle parle de sa jeunesse dans ces lieux de l’horreur et des cendres, a été réalisé. Ce film reste son héritage contre la haine, l’antisémitisme et sa contribution à un monde dans lequel la mémoire n’est pas effacée. »