Les survivants d’Auschwitz du monde entier ressentent de l’indignation, de la tristesse et de la compassion à l’égard de leur compagne d’infortune italienne, âgée de 89 ans, Liliana Segre, frappée quotidiennement par une vague de haine à caractère antisémite. Dans cette situation, Liliana Segre bénéficie désormais d’une protection policière.
À ce propos, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné à Berlin ce qui suit :
« Liliana Segre avait 14 ans lorsqu’elle fut déportée à Auschwitz. Le fait qu’une survivante d’Auschwitz, âgée aujourd’hui de 89 ans, doive être protégée par la police, en raison de la haine à caractère antisémite qui la menace quotidiennement, est une honte non seulement pour l’Italie mais pour toute l’Europe. En Italie, Matteo Salvini est le premier responsable de l’empoisonnement du climat social conduisant à une banalisation de cette haine. Toutefois, cette montée de haine ne se limite pas à l’Italie : partout en Europe, Salvini a des coreligionnaires et, partout en Europe, des survivants de l’Holocauste souffrent des discours de haine à caractère antisémite et d’extrême droite. Après Auschwitz, ils n’auraient jamais imaginé qu’une telle évolution fut possible. »