À propos de la prise d’ampleur des théories du complot à caractère antisémite dans le cadre du débat autour de la pandémie de coronavirus, le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz, Christoph Heubner, a souligné à Berlin ce qui suit :
« La propagation croissante des théories du complot à caractère antisémite, eu égard aux débats autour de la pandémie de coronavirus, laisse les survivants de l’Holocauste absolument stupéfaits : une fois de plus, ce serait la faute du Juif. Comme on pouvait s’y attendre, les négationnistes de l’Holocauste et les antisémites profitent de l’occasion qui s’offre dans cette situation de crise pour répandre leurs mensonges toxiques dans la société et créer un lien entre leurs perfides théories du complot et les peurs des individus.
Mais pour les survivants de l’Holocauste, la situation est déshonorante et insupportable lorsque des individus, issus des couches modérées de la société, qui, lors de manifestations dans la rue, expriment leurs critiques légitimes à l’égard des gouvernements et des partis, le font en commun avec des négationnistes de l’Holocauste et des antisémites. Toute contestation au sein de la démocratie se dévalorise elle-même lorsque des individus défilent comme des alliés qui nient l’assassinat de millions de familles juives d’Europe ou qui sont prisonniers de la haine antisémite. Et si désormais, des évêques de l’église catholique, eu égard à la crise de coronavirus, se rapprochent également de l’hystérie du complot d’extrême droite et antidémocratique, cela constitue un signal fatal pour la cohésion démocratique des sociétés européennes. »